Nous voici de retour dans cette petite école à flanc de colline à Kinyinya et nous sommes accueillis par une directrice radieuse : « les enfants étaient très contents de ce qu’ils ont fait hier! » Des petites mains s’agitent aux portes et aux fenêtres… Nous commençons avec un groupe de première année de maternelle. L’atelier d’art-thérapie a lieu dehors car nous ne tenons pas tous dans la salle de classe. Les pupitres sont déplacés en deux temps trois mouvements et la distribution de feuilles commence. Nous sommes impressionnés par ces enfants sages qui investissent tout doucement l’espace de la feuille. Les formes apprises à l’école sont déclinées avec fierté: traits horizontaux, verticaux, boucle fermée puis soleil et bonhommes tétards. Et progressivement des personnages apparaissent, et parfois des histoires. L’usage des pastels secs devient de plus en plus familier.
Puis ce sont des grands (10-12 ans) qui prennent le relai, toujours dehors. Pas de pluie aujourd’hui, ça tombe bien. En revanche, quelques percées de rayons du soleil nous rappellent bien où nous sommes! Après une série de dessins de véhicules, de maisons puis de papillons… nous leur proposons de représenter des personnages. C’est l’occasion de parler de quelques états émotionnels.
Nous terminons la matinée dans la classe où nous étions la veille et faisons un retour aux enfants sur ce que nous avons vu dans leurs dessins. Après quelques explications sur le sentiment de culpabilité et sur la force du coeur ainsi que sur leur créativité, certains décident de découper et déchirer des parties de leur dessin, d’en garder certaines. Tous terminent par un dessin sur le thème du coeur : un moment apaisant.