Partie 2
Les charges émotionnelles que nous supportons ont un impact sur notre physique; si elles s’accumulent, en particulier de manière soutenue et répétée, elles peuvent générer des douleurs, voire des maladies. Nous pouvons prendre soin de nous, de notre sensibilité -si importante car elle nous rend unique- et de notre vie intérieure. Ce temps de confinement qui nous est imposé, est aussi un temps d’intériorité. Peut-être que des questions personnelles, intimes, essentielles ou existentielles se présentent à votre conscience. Vous gagnerez beaucoup à les considérer.
A l’heure de la crise du coronavirus, des évènements familiaux dramatiques se jouent, des situations de crise s’amplifient; il est vraiment important de pouvoir accéder à un soutien psychologique et thérapeutique.
Comment se vivent les adieux aux personnes décédées dans la solitude, sans aucun contact possible avec leurs proches? Comment le départ s’est-il préparé, comment l’après se gère-t-il? Comment se gèrent les relations dans les couples ou les familles qui vivent sous tension? Avec quels débordements? Sur quels boucs émissaires? Comment vivent les enfants qui trouvent habituellement à l’école du soutien, de l’attention et une ouverture au monde qu’ils ne connaissent pas chez eux? Comment vivent les femmes et les hommes qui trouvent dans leur cadre professionnel un espace de reconnaissance de leur valeur qu’ils perdent parfois totalement en rentrant chez eux? Ce ne sont que quelques exemples, mais qui suffisent à comprendre que de grandes souffrances risquent de s’accumuler dangereusement et que la sensibilité humaine est mise à rude épreuve.
En prévention
Vider son sac verbalement, ou par le biais de l’écriture, du dessin ou de la musique par exemple, permet bien souvent d’éviter des passages à l’acte destructeurs ou de s’installer dans le désespoir. En étant accompagné par un professionnel, ce sont des schémas comportementaux ou des habitudes émotionnelles qui peuvent être transformées positivement.
En réparation
Quand le drame s’est produit, il faut pouvoir dire ce qui s’est passé, les ressentis, les circonstances, les questions angoissantes et persistantes. Des techniques d’accompagnement du deuil existent. Egalement des techniques pour gérer les crises d’angoisse, la perte de sommeil, d’appétit, de goût de la vie. Et au-delà des techniques, la présence bienveillante d’une ou d’un professionnel qui connaît l’être humain et sa sensibilité est irremplaçable.
L’humanité évolue, elle devient plus sensible et reconnaît davantage l’importance de la vie intérieure. C’est une très bonne chose. Même si la marge de progrès est immense. Dans ce sens, la psychologie et la thérapie ont beaucoup à apporter.